Virginie Piotrowski : du 9/02 au 12/03/2022

par GALERIE Place à l'ART  -  11 Mars 2022, 11:50  -  #Programmation 2021-2022

Virginie Piotrowski : du 9/02 au 12/03/2022
Virginie Piotrowski : du 9/02 au 12/03/2022
Virginie Piotrowski : du 9/02 au 12/03/2022
Virginie Piotrowski : du 9/02 au 12/03/2022
Virginie Piotrowski : du 9/02 au 12/03/2022
Virginie Piotrowski


"Les vies silencieuses"


Les vies silencieuses, terme qui d signait autrefois les natures mortes, fait écho au travail de dessin de Virginie Piotrowski qui représente des paysages et des objets toujours rendus muets par l’absence des corps qui les ont façonnés. L’exposition se propose comme un espace à habiter par le regard.

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La série  "Traversée " (Roubaix) a  été réalisée à l’occasion de la résidence Regards d’Artistes sur l’Urbanisme (Groupe A, coop. Culturelle, Lille).

 

Virginie Piotrowski a longuement arpenté la partie nord de l’ancien axe ferroviaire traversant le quartier de la Lainière. Elle emprunte à la géographie le principe du transect, désignant une traversée d’un paysage selon une ligne virtuelle afin d’en analyser les composantes paysagères, en l’occurence ici la voie de chemin de fer et sa linéarité. Les bas côtés de celle-ci réserve une situation intermédiaire, entre les aménagements à venir, la voie verte attendue, et ce qui existait auparavant, à la fois indéterminé et mouvant, tendus dans l’expectative d’autres choses tout en restant enferrer dans un état végétatif, à l’abandon pour ainsi dire. Elle se permet alors une attention presque chirurgicale par une pratique de dessin minutieuse, s’attachant aux détails, et par là ouvre un nouvel espace, un nouvel entre-deux ou ce vaste terrain vague se sublime dans le temps du dessin qui étire ce même espace, entre les lignes. L’installation a pour vocation  à être ré-interprétée et venir s’intégrer à la voie verte en projet. (P.Marquilly, 2021)

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Gyumri Street View est une série réalisée en aval d’une résidence dans la ville éponyme, située en Arménie. Ville détruite à la fin des années 80 par le séisme de Spitak et reconstruite par les habitants eux-mêmes selon les (faibles) ressources disponibles, la ville apparait brute, inachevée, mais aussi d’une grande justesse spatiale puisque réalisée à partir des corps-habitants. Ville informelle, elle échappe au cadastre et donc à Google Street View. Le dessin, technique toujours en devenir, lente, fragile et inachevée, fait échos aux caractéristiques physiques de la ville qu’il donne à   voir.

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Les natures mortes forment une série débutée durant le confinement, montrant divers objets personnels et communs issus de mon environnement domestique et choisis pour eux-mêmes, pour leur matérialité, leur aspect formel, leur nature et leur origine, dans la tradition des natures mortes flamandes du début du XVIIe siècle. Les natures mortes d’alors mêlaient objets et denrées rares et importées, luxueuses, sinon emblématiques de la production locale. Désormais la profusion d’objets issus du commerce mondialisé est banalisé. Un smartphone coréen jouxte un pavé glané en belgique et un basilic en provenance de Madagascar (acheté au supermarché du coin) sans que ces provenances ne soient plus relevées. Mais ces objets portent encore une certaine vanité poétique et racontent une époque dans toute sa banalité.

 

Virginie Piotrowski : du 9/02 au 12/03/2022
Virginie Piotrowski : du 9/02 au 12/03/2022
Virginie Piotrowski : du 9/02 au 12/03/2022
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